Cowes Dinard

Publié le par webmaster

Nous rejoignons Cowes de Portsmouth de nuit après avoir récupéré Renaud qui a déposé une vouture à Saint-Malo.

Calvito est fin prêt. Nous avons deux nouvelles voiles : un génois Arobase avec lequel nous n’avons pas encore navigué et une arme fatale, un code 0.

L’équipage est composé de :

Agnès Ammeux

Fabien Talpaert

Renaud Bornais

Clément Rousselle

Guillaume Fleuriat

Philippe Robert 

Le vendredi midi, peu de vent sur la ligne. Nous prenons un départ moyen sous médium côté Cowes pour profiter du courant. Progressivement, le vent monte et dans le solent, nous passons sous la voile du même nom. Nous tirons de petits bords pour rester là où le courant est le plus fort et croisons devant Fletcher et Vert Galant qui naviguent en double. Aux Needles, nous sommes fortement  chahutés dans les rouleaux des shingles avec Iromiguy comme voisin. Ça secoue mais le courant y est réputé plus fort. Les voiles y perdent un peu leur latin. 

Après consultation, Agnès prend l’option de traverser jusqu’aux Casquets en tirant de longs bords pour exploiter l’effet courant sur le vent du plan d’eau. Ce dernier faiblit progressivement. La flotte s’étale. Il nous semble être au milieu. C’est ce que nous voulions. J’alterne la barre avec Clément toutes les 3 heures. L’équipage ne chôme pas, nombreux changement de voiles, réglages. La nuit tombe, le vent baisse mais, heureusement, nous arrivons à passer les Casquets avant la renverse.

Suit la descente vers les Hanois. Je dois m’assoupir car elle ne me laisse peu de souvenirs. Le vent est toujours à peu près dans l’axe de la route. Toute la course se fera en tirant des bords au près serré. 

Au phare des Hanois., on voit des grands bateaux, pas grand monde dans notre classe. On s’espère devant. 

Le vent mollit. Nous nous retrouvons dans la matinée à tirer des bords peu favorables contre le courant entre jersey et les Minquiers. On progresse quasiment pas avec moins de 8 N de vent. De plus gros bateaux nous passent. Nous voyons arriver au loin un bateau qui ressemble à Iromiguy. Il arrive vite. C’est bien lui. J’envie sa voile d’avant qui semble plus grande. Le vent rentre un peu.

Il nous passe. Nous le suivons. Au bout d’une demi-heure, il est un point noir au loin. Pas normal. Nous faisons régulièrement passer un long bout plein de nœuds sur la quille pour enlever les algues et mettons les mains dans l’eau pour celles du safran. Mais là rien n’y fait. Réglage, bout sur la quille, nous perdons toujours du terrain alors que Calvito doit être plus vite.

Il y a un bon moment que nous sommes en dessous de la polaire. J’estimais cela à un vent plus fort en haut qu’en bas mais ce n’est pas possible vu la claque que nous met Iromiguy.

On fait culer Calvito. Se dégage un paquet d’algue et un sac plastique. Immédiatement, nous retrouvons presque 1.5 N de vitesse en plus. Quelle c…….. !

Le couteau entre les dents, nous remontons sur Iromiguy. Nous passerons la ligne 10 mn derrière lui en réel.

Nous sommes 6° de notre classe. Iromiguy est 1°.

Sans ce sac, nous pouvions être 4°  voire sur le podium car nous le traînions certainement depuis un bon moment.

Manque de clairvoyance avec la fatigue de la nuit.

Je n’oublierai pas de culer en cas de manque de speed persistant.

De plus, on aurait pu essayer le code 0 pour se sortir de sous Jersey.

En final, bon équipage, belle course. On est content.

6° sur x nous permet de marquer 85 points an trophée manche
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